LES CHANTS SACRES DES MEDDAHATES Chants féminins de l’Ouest algérien Nom de l’élément : Les chants sacrés des meddahates Localisation géographique : Mostaganem, Oran, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbès et Relizane… Un genre qui n’existe plus à Mascara, Tiaret, Saïda et Tlemcen. Les Instruments utilisés : El-Tbila, El-Bendir, El- Guellal, El- tchakchaka et El-Rabab. Les personnes interrogées :
La définition : Les Maddahates sont des troupes musicales populaires féminines qui chantent dans des espaces spécifiques, constitués de femmes uniquement. Elles chantent en jouant sur des instruments basics traditionnels. Chaque groupe se compose de 4 à 6 personnes, dont la plus âgée ou la plus ancienne commande le groupe en raison de sa grande expérience musicale et sa connaissance du répertoire des chants. Du point de vue étymologique, le mot « Meddaha » vient du mot « medh » ou « madih » (chant religieux en éloge à Dieu et à son prophète). Ce genre musical est considéré comme l'un des plus anciens types musicaux répandus dans la région Ouest, de l’Algérie. Mais sa présence s’est énormément réduite à Mostaganem, Oran, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbès, Relizane. Alors qu’il n’existe plus à Saida, Tiaret, Mascara et Tlemcen. Le texte : La majorité des textes, s’ils ne sont pas tirés de vieux répertoires soufis, sont soit inspirés de la poésie populaire, ou écrits par les maddahates elles-mêmes. Ils consistent en des éloges dédiés au prophète et aux saints (walis) qu’on retrouve dans chaque ville. Pour cela, des chercheurs lient l’apparition de ce genre de musique à l’essor du soufisme en Algérie. Les meddahates sont présentes dans des regroupements de femmes notamment les fêtes de mariage, « El waada », la visite des mausolées (Awliya) mais aussi dans d'autres événements familiaux comme la célébration de réussites scolaires ou les anniversaires. La quasi-totalité des chansons récitées ont un aspect religieux, même si certaines abordent l’amour, la joie, la liberté, la tristesse et même parfois les chagrins d’amour. De tout temps, les meddahates étaient un genre exclusif étroitement lié aux femmes qui savouraient avec délice ces moments privilégiés. Pendant les fêtes de mariage, la présence des meddahates est indispensable pour que la cérémonie soit entamée. Alors que les hommes s’adonnaient, dans les espaces extérieurs, aux genres musicaux masculins caractérisés par la flute (ghayta). Autrefois, les meddahates jouaient dans les cours de maisons où est célébré le mariage. Mais de plus en plus, les fêtes sont délogées vers des salles consacrées à cet effet. Le terme « meddahates » était synonyme de joie et bonheur en raison de sa présence dans tout ce qui est célébration, et fêtes et même dans les « zarda » (des regroupements de personnes pour des offrandes de nourriture). Quand les maddahates rentrent dans une maison, c’est à coup sûr pour répandre la joie. Ce jour-là, toutes les femmes mettent leurs plus belles robes et se parent de leurs plus gros bijoux, elles se maquillent pour être remarquables et remarquées, peu importe leurs âges. Dans ces regroupements, chaque femme représente sa famille et sa tribu, surtout la maitresse de la maison. Mais généralement, les meddahates sont les plus élégantes, parce qu’elles sont exposées aux regards des autres, quel que soit leur âge. Quand les fêtes de mariage se faisaient dans les terrasses et les cours intérieures, les maddahates s'asseyaient par terre. Elles sont organisées en demi-cercle, pour faire écho et que leur voix soit bien entendue, sans micros. Dans la culture d’Oran, et d’autres lieux où se trouve ce genre de musique, les maddahates ne se limitent pas au chant. Elles participent à d’autres pratiques sociales qui concernent les fêtes. Pour les mariages, elles participent directement ou indirectement aux différentes étapes, veillent à ce que les traditions soient respectées comme le henné de la mariée, le « hzam » (la ceinture) au lendemain de la consommation du mariage, ou encore la préparation (s’ni). Le rituel du s’ni consiste à présenter (à la criée) les cadeaux que la belle-famille offre à la mariée. Alors que pendant la fête, c’est elles qui organisent les espaces de danse. Les meddahates créent la joie, l’équilibre et l’esprit d’organisation dans la fête. Elle contribue aussi à conserver l’ordre social et la séparation des espaces : féminin/masculin. Mais même si ce genre de musique est reconnu exclusivement féminin, des hommes ont depuis les années 80, tenté de se frayer des chemins pour en faire partie. Ce qui a engendré deux représentations dans le genre musical des meddahates : une image typique sacrée et une image modernisée. Cette dernière nous renvoie un aspect désacralisé à plusieurs niveaux :
Dans son aspect strictement féminin traditionnel, le genre musique des meddahates est considéré comme un enrichissent de l’identité religieuse, parce que la majorité des chansons ont pour thème l’éloge de Dieu, du prophète et des saints ( Awliya allah Salhin), comme sidi Abdelkader Djilani, sidi Belkacem, sidi Abed, sidi Houari, et sidi M’hamed ben Aouda… Chaque région a un saint (wali salih). D’après madame Lekbad Hamou Fatiha, élue, membre du bureau culturel d’Oran et ancienne enseignante à l’université aujourd’hui en retraite, on ne peut définir avec précision l’apparition des premières meddahates. Elles sont apparues à l’ouest, parties de Mostaganem où le nombre de zaouïas est considérable, probablement au 16e siècle, pendant l’occupation espagnole, ou même avant. Elles doivent être l’essor ou le prolongement du soufisme dans ses pratiques sociales, survenu dans la région vers le 12e siècle. Au début du 20e siècle, ce genre a connu un succès considérable à Oran, grâce notamment à chikha Kheira Sabsadjiya (ou safsadjiya), une femme surdouée, avec ses improvisations sur le prophète et les saints de la région. Elle a chanté les poèmes de chikh Toubji et Sidi Lakhdar ben Khalouf. Elle a chanté la mort et des sujets équivalents. Après son décès en 1940, beaucoup de femmes ont pris le relais, comme chikha Menine, chikha Kheira bent Saâda, Mahjouba, Fatiha, benat Baghdad, benat Afya, Yamoun, Fatouma Maghni, Yamina, Maryama, benat El- Sakalil, benat ben Atya, chikha Warda El-Mastghanmya, chika Sabrya, benat Bekouf …et tant d’autres. Chikha Kheira Safsadjiya Chaque rue d’Oran comptait une troupe, voire plus. L’une de celles qui ont marqué ce genre musical, la plus douée, est chikha Khadidja, notamment parce qu’elle y a introduit le rabab. Les troupes, exclusivement féminines, s’adressaient aux femmes avec des chants marqués par le sacré. Ce qui convenait moralement au conservatisme de la société algérienne. Mais avec le temps d’autres sujets ont été introduits : le social, l’amour et même le politique. Ces chansons utilisent dans leurs paroles le dialecte de l’Ouest algérien, avec des termes simples mais riches en valeurs morales, par exemple ces textes chantés par chikha Safsadjiya : « Sid El-Ouma, Mohammed, sala aalih labda » (Le maitre de la nation, Mohammed, prions sur lui toujours) « El-Horm ya rasoul-Allah, El-Horm ya habib-Allah, lyoum jit a’ndek kased » (Ta protection, oh Prophète de Dieu, ta protection, oh l’aimé de Dieu, je viens, pieds nus, demander ta protection…) « Salat âala Nbi sharaa le-dyan, Mohammed ya daw aayani, Salat âala Nbi sharaa el-dyan, Mohammed nbi fi tarf lsani». (Prière sur le prophète, le législateur des religions, Mohamed le prophète, lumière de mes yeux. Prière sur le prophète, le législateur des religions, Mohamed le prophète, toujours sur ma langue). Et pour chanter les saints, elles disent : « El-Houari sid lmlah, aayatli aajlana, addali aakli w rah, aalih fnit ana » Houari, le meilleur des hommes biens, m’a appelé, je me suis empressée. Il a pris mon esprit et s’en est allé, je me suis épuisée pour lui (à l’attendre) « min shaft imam lwlya ki yatkhabat hali, mnin shaft boudarbala rakn el-hamra ghalghala w serouj lbdala, w rekb ychali, merhba b rejal Allah bouaalam el-aali » (Quand je vois l’imam des saints, je suis bouleversée Quand je vois Bouderbala sur sa gracieuse jument ocre, changeant sans cesse de selles, galopant, bienvenue aux hommes de Dieu, Boualem, l’être cher.) « sid al-haraq ya melah, dali aakli w rah, howa jay b selah w laaskar bih dayra, Aabd lkader ya bouaalam dak lhal aalya, dawi hali ya bouaalam soltan lawlya ». (Sidi al-haraq, oh gens de bien, il a pris mon esprit avec lui, il est venu pour le bien, entouré de soldat. Abdelkader, oh Boualem, je suis angoissée. Soigne-moi, oh Boualem, le roi des saints. Les troupes de meddahates sont connues pour leurs pratiques particulières, comme leur façon de s’asseoir à même le sol, en demi-cercle, en croissant. C’est une halqa, avec la chikha au milieu qui joue de la tbila. De chaque côté, deux chanteuses, maitrisant chacune un instrument au moins : bendir, tchaktchaka, guellal et parfois rabab. Cette organisation contribue à la répartition équitable des voix. Au milieu, un panier (tbaq) généralement en halfa, qui sert à déposer les billets d’argent (ghrama) que les femmes déposent en dansant. La chikha répond en improvisant un poème à l’attention de celle qui danse et de sa famille, déclamant les noms des femmes et des familles, avec des éloges sur mesure. Un demi-cercle de maddahat par Aouf Moukhalifa
Les meddahates dans un concert Au début d’une fête, la chikha augure par un chant religieux, éloge au prophète. Ensuite, dans une autre rythmique, elle commence les chansons pour la danse qui font réagir les invitées. La maitresse de la maison, en ouvrant le bal, met une somme d’argent dans le panier. La chikha déclame un poème improvisé, mentionnant les noms des familles des deux futurs époux. Les meddahates se distinguent par des tenues hautement décorées. La blouza, généralement de couleur claire unie pour mieux mettre en évidence les décorations et les brillances. Elles ont aussi sur la tête un voile spécial appelé « Taasiba ». Pour le paiement, la chikha était autrefois peu exigeante, se contentant des dons. En échange la maitresse de maison lui donne des coupons de tissus, des chaussures, du henné et des gâteaux, à partager aux membres de la troupe. Mais les choses ont changé, elle réclame désormais un cachet avant le début de la festivité, une sorte de rémunération pour répondre aux besoins de toute la troupe. Mais depuis les années 1990, ce genre musical a énormément diminué, et a même failli disparaitre, à cause notamment de la vieillesse ou la disparition de certaines chikhas et par manque de canaux de transmission. Par ailleurs, il faut dire que les conditions politiques difficiles que le pays a traversé ont fait que les jeunes des années 1990 ont exprimé peu d’intérêt pour les choses de la tradition. Heureusement, le désir des familles pour les fêtes avec meddahates n’a pas totalement disparu, et cette tendance se fait plus forte ces dernières années. Timidement, certaines troupes reviennent sur scène. Quelques-unes activent à Oran, mais très peu : chikha Warda, chikha Hadjla, chikha Hasnya, chikha Yasmina. Il y en a encore moins ailleurs, comme à Mostaganem ou à Relizane ou pas du tout. Concernant la transmission, on constate que les chikhas ne s’inquiètent pas de transmettre ce genre musical à leurs filles, contrairement au temps où elles étaient impatientes de le faire. Un autre phénomène à signaler : après plusieurs années de pratiques, certaines chikhas devenues âgées, se contentent de chansons religieuses. Elles montent une troupe, de 6 à 7 personnes, qu’elles appellent « fkirates » ou « fakirates », un terme issu du soufisme qui signifie « pauvres ». Se faisant, elles ont renoncé aux brillances pour des tenues tout en blanc, signe de simplicité. Elles ont aussi renoncé aux instruments, sauf le bendir et ne chantent que pour les évènements religieux, comme El-mawlid el-nabawi (naissance du prophète), le retour des pèlerins ou encore la récitation du coran pour les veillées funèbres.
« Fakirat » d’Oran Les instruments : Depuis longtemps, les instruments utilisés par les meddahates, sont tbila, bendir, tchaktchaka, darbouka, guellal, et parfois rabab. Le rôle de la chikha est d’organiser la troupe, de jouer de la tbila et de chanter. Les autres jouent avec les autres instruments de donnent la réplique. Photo ancienne de maddahates En réalité, si ces femmes sont importantes, c’est parce qu’elles ont un rôle social qui dépasse le chant dans les mariages et les autres fêtes. Elles arrivent à régler les différends entre les femmes et les conflits entre familles. Elles sont aussi les ambassadrices de leur culture. Leur élégance remarquable permet de mettre en valeur le style d’habillement qu’elles représentent, le style traditionnel oranais, la blousa, des robes en dentelle, en soie ou brodées en fil doré (majboud). Elles portent aussi des bijoux traditionnels tels que « msayes » (de larges bracelets en or massif) et « khalkhal » (de larges anneaux qui couvrent la cheville). Il n’y a pas d’âge pour être Maddaha. D’après les personnes interrogées, c’est plutôt de talent qu’il s’agit. La transmission se fait soit à l’intérieur de la famille, à la fille ou la nièce, quand il s’agit de familles d’artistes, soit parce que la fille a un don inspirée d’une connaissance ou d’une personne proche, ou encore par hasard, une rencontre fortuite en assistant à des mariages ou autres fêtes. Le monde des meddahates était sacré, interdit aux hommes. Elles se produisaient dans l’intimité de l’espace domestique, privé. Mais dans les années 1980, à Oran, un homme de 60 ans a pénétré une troupe. Depuis quelques hommes ont conquis cet espace, le désacralisant de fait. Le rituel du henné : Pendant le rituel du henné de la mariée, les maddahates chantent des chansons essentiellement religieuses, consacrées au rite de passage. A un moement donné, la chikha présente, à la criée, les cadeaux que la fille a reçus de sa belle-famille. Sur un grand plat circulaire, les cadeaux sont posés. Il est d’usage de le soulever par-dessus la tête de la mariée, porté de part et d’autre par deux jeunes femmes, au moment où la chikha présente les cadeaux. La présentation des cadeaux peut aussi se faire par une proche parente. Pendant le rituel, les meddahates ne chantent que des chants religieux, jusqu’à la fin du henné et que la mariée quitte les lieux. La plus célèbre chanson est celle de « salat ‘ala nbi wa s’habeau achra » (prière sur le prophète et ses 10 compagnons). Après que la mariée se retire, les meddahates peuvent esquisser quelques chansons un peu plus rythmées pour que les femmes dansent. La mère ouvre l’espace avec une première danse, en mettant dans le panier une somme d’argent non négligeable. A la fin de la fête, la chikha va compter l'argent collecté et le diviser entre les membres de la troupe. La danse est exprimée par deux termes : « chataha » et « raqaça ». Cette distinction n’est pas fortuite : pour le premier, il s’agit d’une danse lente aux rythmes légers, les aspects religieux ou soufis sont présents, jusqu’à rappeler les chatahates soufies. Le second est plus rythmé, des chansons cadencées, qui peuvent toucher à quelques problèmes sociaux, l’amour, la séparation, la passion parfois. Dans cette situation, le rythme peut aller en s’accentuant selon le besoin de certaines femmes, parvenant exceptionnellement à des états de transe, où la danseuse ne contrôle plus ses mouvements qui vont en s’accentuant, reflet d’un état d’âme singulier tourmenté, pouvant aller jusqu’à la perte de conscience de façon passagère. Cet état qui parait incontrôlable est en réalité très connu chez la chikha qui sait exactement quel rythme il faut utiliser, et à quel moment, pour un résultat attendu ; un défoulement dont la danseuse a besoin pour décompresser. Chaque personne qui se lève pour danser doit déposer un billet (ghrama). Une autre femme peut aussi payer pour elle. Un autre rite à signaler, c’est celui du hzam. Une ceinture en laine qui appartient à la chikha et que certaines femmes demandent pour danser, attendant un signe du destin. Au moment où la mariée quitte la salle pour se changer, d’autres jeunes femmes, mariées récemment, se soumettent à un rituel : s’assoir et se lever sept fois à la place de la mariée. Elles sont aussi tenues de pays la ghrama à la chikha qui va les combler de vœux de bonheur. Si la fête a commencé dans l’après-midi, elle va durer toute la soirée, si elle a débuté en soirée peut aller jusqu’à l’aube. A la fin, les dons sont comptés et la maitresse de maison est informée de la somme réunie. C’est un moyen de mesure qui lui permet de savoir le taux de réussite de sa fête, savoir si ses invitées ont été charitables ou radines. La chikha paie les membres de sa troupe et leur distribue les cadeaux que la maman de la mariée lui aura remis. Préparation de la fiche en langue arabe : Zahia Benabdallah Traduction et vérification : Ouiza Gallèze Chercheures au CNRPAH Ref:/ 3102/20 |
اسم العنصر: طبع المدحات التوزيع الجغرافي: مستغانم ووهران وعين تموشنت وسيدي بلعباس وغيليزان ومعسكر وتيارت ... ويقال أن هذا الفنّ اندثر في منطقة سعيدة. الآلات المستعملة: الطبيلة، البندير، الـﭭلال، التشكشاكة وأحيانا آلة الربابة. المستجوبون: مديريات الثقافة لولاية مستغانم وهران وعين تموشنت وسيدي بلعباس وغيليزان ومعسكر وتيارت وسعيدة. أساتذة جامعيون ومختصون مثل: السيد خالد بن فافة (أستاذ جامعي)، عوف مخاليفة (فنانة تشكيلية)، لكباد حمو فتيحة (منوبة الثقافة ببلدية وهران)، رئبسات جمعيات، فنانات في طبع المدحات وغيرهم. تعريف موجز: "المدحات" أيضا هي فرق موسيقية شعبية نسوية تغني حصريا للنساء في فضاءات مخصصة لها. تستعمل المداحات آلات موسيقية بسيطة، حيث تتكون الفرقة الواحدة من أربعة أو خمسة أو ستة أفراد، أكثرهن خبرة بالإيقاع الموسيقي ودواوين الأغاني هي من تقود الفرقة وتدعى باسم الشيخة والتي غالبا ما تكون الأكبر سنا. وطبع "المدحات" يأتي من كلمة "مديح"، الذي يعتبر نوع من أنواع الفنون الغنائية النسوية القديمة الظهور، حيث ينتشر في بعض مناطق الغرب الجزائري، حيث نجده في فنجده في مستغانم ووهران وعين تموشنت وسيدي بلعباس وغيليزان ومعسكر وتيارت ... ويقال أن هذا الفنّ اندثر في منطقة سعيدة. أغلب نصوص "المدحات" مستمدة من دواوين الشعر الشعبي أو تنظمها المداحة بنفسها في ذكر ومدح الأنبياء والرسل والأولياء الصالحين والمزارات المقدسة، ولذلك يرجع بعض الباحثين المهتمين بهذا الفن أصل نشأته إلى ازدهار الطرق الصوفية في الجزائر. يصاحب هذا الأداء الغنائي والفرجوي التجمعات النسوية والمناسبات الاحتفالية، كمختلف مراحل مراسيم الزواج وحفلات الختان أو إحياء طعمات الوعدات وزيارات الأولياء الصالحين. ومع الوقت اتسع الأمر حتى أصبحت هذه الفرق تدعى للاحتفال بمختلف المناسبات الأخرى كالنجاح الدراسي للأولاد (مثل النجاح في شهادة المتوسط أو في الباكالوريا) أو حتى للاحتفال بأعياد الميلاد في مرات قليلة. نص الملف: يغلب على طابع الأغاني المؤدات عند المدحات أغاني المديح الديني والصوفي أين يذكر الله وأنبياؤه وأين يذكر الرسول (ص) وصحابته، وأين تذكر سير بعض الأولياء الصالحين وكراماتهم. تغني المدحات للفرحة والابتهاج، لذلك فمن مضامين أغانيها الأغاني ذات الايقاع الخفيف والتي تنشد الحب والتطلع للحرية الشخصية، كما تغني للألم ولوعة الفراق، فتدعو للصلح بين الزوجين وبين الاخوة وترثي الغائب والضائع وتشكي الفقر وقلة الحيلة... في الأصل كانت فرق المدحات متكونة من النساء فقط، لأن عرضها ووجودها متعلق بالفضاء النسوي فقط. ففي حين كان الرجال يحبرون لأنغام الغايطة والشيوخ يوم العرس خارج الدار، كانت النسوة تنبسط لأغاني المدحات وتنفس عن نفسها حصريا داخل الدار، وبالتالي كانت تعتبر مظهر من مظاهر توزيع الأدوار الاجتماعية ما بين الجنسين ومظهر لتقاسم الفضاءات: داخل/ مذكر، خارج/ مؤنث. لقد كان للمداحة قيمة اجتماعية كبيرة، فهي مظهر من مظاهر الفرحة، وهي حارسة تكريس ثقافة الاحتفال وما يصاحب ذلك من مظاهر الممارسات الاجتماعية السعيدة كالعناية بالجسد ووفرة ما طاب من الأكل في وقت كان يشح فيه ذلك. فأينما تدعى المداحة، تكون الزردة (الوليمة)، وأينما تكون المداحة، تكون الزينة. فاليوم الذي تقدم فيه المداحات للدار، هو ولا ريب يوم فرح، وهو اليوم الذي تجهز فيه النسوة أجمل البلايز (الفساتين) للارتداء وأجمل القطع الذهبية إن لم تكن كلها للوضع، وهو اليوم الذي تمارس له كل وصفات التزين. فالمرأة يومها مدعوة للرقص، إذا للظهور والاختلاط، فهي موضوع للانتباه مهما كان سنها، أكانت فتاة بكر أو زوجة أو أم أو جدة، حيث أن كل واحدة تمثل عرشها وعائلتها. فصاحبة البيت مدعوة للذهاب والاياب لعرض خدماتها على المدعوين ومشاطرتهم الحديث، كما أنها مدعوة إلى ابراز جاهها وعزها. وتلك هي أيضا فرصة للتباهي والتفاخر ما بين العائلات قصد الترويج لعروض الزواج. وهنا لا تقل المداحة عن المدعوات حضورا من حيث الاعتناء بالمظهر، إن لم تكن هي ذاتها من يروج لآخر صيحات الموضة من قماش ولباس وزينة ومجوهرات. في القديم، أين كانت الأعراس والأفراح عادة ما تقام على أسطح البيوت أو وسط ردهات الدار، كانت المدحات تعتبر كنجمات السينما، أين تستقبل بكرم شديد وأين تشد لها الأنظار وهي تجلس على الأرض في نصف حلقة، جلوسا غير اعتباطيا وانما له قوانينه الارغونومية والهرمية داخل الفرقة من أجل توزيع أفضل للصوت والموسيقى. في الثقافة الوهرانية وباقي الثقافات أين يمتد هذا الفن، لا يختزل تظاهر المدحات على الأداء الغنائي وحسب وإنما يمتد لممارسات اجتماعية طقوسية متعلقة بنوعية الحفل ذاته. فعندما يتعلق الاحتفال بالأعراس مثلا، هنالك ممارسات اجتماعية طقوسية معينة ترافق مراحل اشهار الزواج أين يكون تدخل هذه النساء إما مباشر أو غير مباشر. مباشر حين قيامها بالفعل بنفسها أو غير مباشر بإسداء النصيحة والحرص على احترام العادات والتقاليد في تنظيم الاحتفال في الحنة عند حضور "الصنّي"، أو في المحطر أو ما يعرف بيوم الحزام. فالمداحة هي من سوف يوكل لها اشهار ماذا قدمه أهل العريس للعروسة من هدايا في "الصنّي. وهي من سوف تنظم مساحات الرقص في الحفل. المداحة تخلق الفرحة والمتعة وتخلق النظام والتوازن، كما تساهم في المحافظة على المكانة الاجتماعية للعائلات. وبالرغم من قدسية أنثوية هذا الفنّ، إلا أنه مع الوقت، ما فتأ أن أقتحم العنصر الذكوري هذا المجال بداية من ثمانينات القرن الفارط. فيحضر عند الحديث عن المدحات مشهدان، المشهد الأصلي لهذه الفرق والمشهد المستحدث. حيث يتمثل المشهد المستحدث في: - دخول العنصر الذكوري - دخول آلة الرباب في منطقة وهران (عن طريق خديجة مولاة الرباب). - الخروج عن اطار الغناء المقدس أو ما يسمى في منطقة مستغانم وأحوازها بالفصيح إلى أنواع أخرى من الغناء الدنيوي. لطابعه الطقوسي الأنثوي، أعتبر فن المدحات كحلقة وصل لنقل المعرفة والثقافة وتعزيز قيم الهوية الدينية والوطنية. فقد ساهم هذا الفن في ترسيخ القيم الدينية والمعتقدات الاجتماعية لأن أغلب المدائح تكون في مدح الله ورسوله والأولياء الصالحين مثل عبد القادر الجيلاني وسيدي بلقاسم وسيدي عابد وسيد الهواري وسيدي بن عودة... والقائمة طويلة، فكل منطقة تعتز بوليها الصالح. ولهذا تجد السيدة لكباد حمو فتيحة، مندوبة الثقافة ببلدية وهران وأستاذة جامعية سابقة، لا يمكننا تحديد السنة الحقيقية التي ظهر فيها فن المدحات. وعلى الأرجح ظهر هذا الفن في الغرب الجزائري في القرن السادس عشر إبان الاستعمار الاسباني، بازدهار الطرق الصوفية والممارسات الاجتماعية المصاحبة لذلك. في بداية القرن العشرين، عرف هذا الفن شعبية في وهران من خلال مدائح الشيخة" خيرة السبساجية" التي أبدعت في مدح الرسول (ص) والأولياء الصالحين، كما أدت كذلك قصائد الملحون للشاعر بن طوبجي ولخضر بن خلوف وتغنت بالموت وضرورة التحضير لها روحيا. بعد وفاتها في 1940 ظهرت كوكبة أخرى من الشيخات أعطت نفسا جديد لهذا الفن من بينهن الشيخة منين، خيرة بنت سعادة، محجوبة، فتيحة، بنات بغداد، بنات عافية، يمون، فطومة مغني، يمينة، مريامة، بنات السقاليل، بنات بن عطية، الشيخة وردة المستغانمية، الشيخة الصابرية، بنات بقفوف... وغيرهن. كل حي من أحياء وهران كانت له فرقة أو فرقتين ولعل الشيخة خديجة من أبرزهن بما أنها هي التي ساهمت في بعث نفس جديد لأغنية المداحات في بداية الستينات بإدخال آلة الربابة.
صورة للشيخة خيرة السبساجية في البداية، كانت حلقة المداحات حيز نسوي لا يؤدى فيه إلا المديح الديني القدسي، لكن مع مرور الزمن خرج هذا الفن عن أسلوبه الرئيسي وهو المدح الديني، ليوظف لأغراض أخرى دنيوية كالهجاء والغزل والرثاء وحتى ساهم في الوعي السياسي من خلال الأغنية الثورية. نص المداحات ينطق بألفاظ عامية، أي باللهجة المميزة للغرب الجزائري، ألفاظه بسيطة بمعنى عميق، أما نص المدح الوعظي، فنجد به كلمات ملتزمة وعبارات واعظة تميزت بها الشيخة خيرة السفساجية في مدح الرسول (ص). مثال: - " سيد الأمة محمد صلى الله عليك لبدة" أو "الحرم يا رسول الله، الحرم يا حبيب الله، اليوم جيت عندك قاصد" . - "الصلاة على النبي شارع لديان، محمد الرسول ياضو عياني. - الصلاة على النبي شارع لديان، محمد النبي في طرف الساني" وفي مدح الأولياء الصالحين:
تعرف فرقة المدحات بتقاليد خاصة مثل طريقة الجلوس على الأرض على شكل هلال، تتوسط الشيخة الحلقة بالعزف على آلة الطبيلة، وتكون على جانبيها الأيمن والأيسر مداحتان ماهرتان بضرب آلة البندير وآلة التشكشاكة وربما على آلة الربابة، هذا الترتيب يساعد على إعطاء توازن في صدى الأصوات عند الأداء، يتوسط هذه الحلقة طبق من العادة أن يكون من الحلفاء يستعمل لوضع "الغرامة[1]" لأجل الرقص وإشهار أسماء بعض النساء وأسماء عائلاتهن في مقاطع ارتجالية من الشيخة.
صورة للوحة زيتية للسيدة عوف مخاليفة تمثل حلقة المداحات
صورة حديثة للمدحات على الركح وليس في مناسبة عائلية عند فتح الحلقة تقوم الشيخة غالبا بمدح الرسول(ص) تليها أغنية خفيفة ترقص عليها جميع المدعوات، بعدها تقوم صاحبة العرس" بفتح الحلقة" وهذا بوضع مبلغ من المال في الطبق بعدها تقوم الشيخة بأداء قصيدة تذكر فيها أسماء أهل العريس والعروس. تتميز المدحات كذلك بنوعية من الفساتين التقليدية المعروفة باسم " البلوزة " والتي عادة ما تكون على الموضة وتكون بألوان فاتحة. كما كانت المداحة تضع غطاء للرأس يسمى "التعصيبة" . كانت الشيخة في القديم تكتفي بمقابل عيني نظير خدماتها. ولذلك كانت صاحبة العرس تقدم لها في نهاية حفلها: قطع من القماش وبعض الأزواج من البليغات والحنة وبعض الحلويات لتفرقها مابينها. أما حاليا فإنها تشترط مبلغ مالي تسدده أم العروس قبل العرس. عرف هذا الفن الشعبي في وهران حتى بداية التسعينات، حيث كاد أن يختفي لأسباب اجتماعية، منها رحيل بعض الشيخات، كبر سن أعضاء الفرقة، سنوات الإرهاب التي عاشتها الجزائر، عدم وجود مدارس لتلقين هذا الفن على أصوله، عدم اهتمام جيل التسعينيات به، تعويض الفرق بحد ذاتها بالآلات الموسيقية الحديثة... لكن ما فتأ أن عاد طبع "المدحات" باحتشام في السنوات الأخيرة رغبة في استرجاع نكهة عرس الزمن الجميل في وهران وولايات الغرب، لكن ليس بتقاليده المفترضة والمعهودة. أما اليوم، فقد تقلص عدد الفرق ليصبح يعد على رؤوس الأصابع. فهناك ستة فرق تنشط في وهران فقط، أهمها فرقة الشيخة وردة ، الشيخة حجلة ، الشيخة حسنية ، الشيخة يسمينة وأقل من ذلك في مستغانم وغليزان. فيما يخص محافظة وصيانة هذا التراث، فإننا نلاحظ حاليا عدم اهتمام من طرف الشيخات لتعليم بناتها أصول هذا الفن ليكون مصدر استرزاق لها وتفضل على ذلك أن تهتم صغيراتها بمجال آخر، في حين كانت في القديم ترجو ذلك وتعد له العدة. فكانت الشيخة تمارس طقس لنقل مهاراتها لمريدتها أو صغيرتها من خلال التفلِ في فمها من أجل نقل موهبة المديح لها. ولكي تقبل عضوة جديدة في الفرقة، لا بد لها من موافقة الشيخة ورضاها على تدريبها. بعد سنوات من العطاء الفني تعود الشيخة إلى كل ما هو مدح قدسي فقط، لتكوّن فرقة أخرى تسمى "بالفقيرات". لا تخرج الفقيرات أبدا عن النص الديني، بل وتسعى للزهد في مظهرها من خلال لبس اللباس الأبيض البسيط والامتناع عن الزينة المبتذلة. تتكون فرقة الفقيرات من ستة إلى سبعة أعضاء تؤدين نصوصا تقتصر على مدح النبي (ص) والأولياء الصالحين ونصوص الوعيد والجزاء ولا تستعمل في أدواتها إلا آلة "البندير". تستدعى هذه الفرق لإحياء مناسبات دينية مثل المولد النبوي وعودة الحجاج من البقاع المقدسة وحفلات الوعدة وحضور الجنائز لأجل الذكر.
صورة لفقيرات وهران التفاصيل: تتكون الأدوات الموسيقية لفرقة المدحات من: التشكشاك، الدربوكة، الـﭭـلال، الطبيلة، البندير، وفي بعض الأحيان الرباب. ومن مهام الشيخة تنظيم الفرقة والضرب على الطبيلة والغناء. وباقي الأدوات الايقاعية والترديد من مهام باقي أعضاء الفرقة. في نصف حلقة، تجلس فرقة المدحات على لحافات وبساطات وزرابي أرضية. يعرف هذا النظام بأنه قعدة عربية، أي يكون جلوس الفرقة على الارض. وفي وقت مضى كانت الحفلات تنظم إما في وسط الدار أو على أسطحة البيت. ومن أصول هذه القعدة أن ترتدي الأعضاء نفس اللباس تقريبا خصوصا من ناحية اللون وشكل المنديل ونوع الحذاء الذي غالبا ما يكون "بلغة" أو "صابو". وكل فرقة وشهرتها في المجتمع. منذ البداية كان لهذه الفرق قيمة كبيرة عند العائلات التي لا تفوت فرصة لدعوتها. وهي تحظى بتقدير كبير في المجتمع يصل حتى دعوتها للتدخل لحل النزاعات التي يمكن أن تحدث بين النساء. حين دعوتهن ترسل لهن وسيلة نقل خاصة تأخذهم لدار الفرح وترجعهن لبيوتهن حين انتهاءه، مثل: الكاليش أو الطاكسي. وحين مجيئهن كان يحضر لهن فطور أو عشاء خاص يسمى "صنّي المدحات". بالإضافة للغرامة أو مقدار المال التي تأخذه المداحات، كانت صاحبة الفرح تكرمهن ببعض الهدايا مثل قطع من الصابون، الحنة، المناديل، البلايغ، قطع من القماش الذي سوف تصلح لصناعة بلوزة جديدة لحفلة مستقبلية. صورة قديمة للمدحات لقد كانت المداحة في العرس جد أنيقة. وكل حفل إلا وتصنع له بلوزته الخاصة، فكانت بذلك تروج لآخر صيحات الموضة. وكانت تصنع فساتينها من الفريشكو أو الدنتيلا أو كراب جورجات أو الستان ديشاس التي كانت تزينها (تعمرها) إما بالفتلة أو المور أو السمق أو الطرز الحريري أو المجبود أو بعضها مع بعض. كما كانت تحلي نفسها بكثير من القطع الذهبية مثل: الونايس والمقافيل والخرصة في الأذن، وكرافاش بولحية والمسكية والدولارة والخامسة وسلسلة الشنتوف باللويز والسلطاني الذي اسمه "الخرابشي" في الرقبة، والمسيبعات والصميين والمسايس في اليدين، والبريم والخلخال في القدميين، ومعاهم بلغة المجبود وحزامة الدبلون واللويز على الخصر أو حزامة المجبود الطويلة أو حزامة "الكابوس"[2] . وهنالك من كانت تضع شدّة الرأس، بوضع العصابة والشاشية وعليها الجبناوة والزراريف والمنديل. لم يكن هنالك عمر معين لتصبح المرأة مداحة، بل حسب المهارة والمعرفة بطبع المديح وعادات وتقاليد المجتمع الذي تكون فيه، وحسب بعض المستجوبين، لم تكن هنالك مداحة خرجت للعلن قبل عمر 30 سنة. قد تكون هذه الموهبة في العائلة، حيث تكون من عائلة فنية، وقد تكون موهبة أخذتها عن حب ونقل من فنانة تكون قد جاورتها. حيث كان هذا النقل إما من الأم لابنتها أو حفيدتها أو عن طريق علاقات الصداقة أو عن طريق الصدفة بحكم حضور حلقات المدح، حيث تتعلم المداحة كلمات الأغاني وألحانها. والموهبة هنا تلعب دور. في القديم، لم تكن أبدا تسمح للرجال مشاركتها أداءها، لقداسة مضمون هذا الطبع ولأنه كان يدخل الفضاء الخاص للبيوت، أين كان الحريم وكانت الحرمة. وأول رجل دخل فرقة المدحات كان في 1980 في منطقة مستغانم وكان عمره آنذاك 60 سنة. وفي وهران حتى مطلع عام ألفين دخل بعض الرجال إلى هذا الفن مثل الشيخ سيد أحمد. المدحات طقوس حنة العروس في الغرب الجزائري: خلال طقوس الحناء المعروفة "بحنة الشيرة" (حنة الطفلة أو العروسة)، الشيخة هي التي سوف تشهر للعلن الهدايا التي أكرمت بها العروسة من طرف أهل العريس خصوصا والتي تكون قد وضعت بشكل جميل في "الصّني"[3]. فتقول مثلا: بلوزة من دار رجلها، كرفاش بولحية من دار رجلها، خاتم من عند أم رجلها... حتى تصل إلى هدايا أهلها. وهو ما يعرف "بتبراح الصنّي". ومن العادة أن يوضع هذا الماعون فوق رأس العروسة حينما تكون الشيخة تبرح بما فيه بعدما تمسكه امرأتان من كلا الطرفين. كما يمكن أن تنوب خالة العروسة أو أي امرأة مقدّرة عن المداحة في هذه الممارسة. عندما تبدأ طقوس الحناء للعروسة، من المستحيل أي تغني المدحات أي غناء، ما عدى الغناء الديني المقدس حتى تنتهي مراسيم هذا الطقس وترجع العروس لمخدعها. ومما يؤدى في هذه اللحظة أغاني الصلاة على النبيّ (ص)، مثل: "صلو على النبي وصحابو عشرة". بعد خروج العروسة من الساحة، بمقدور الفرقة تقديم بعض الأغاني خفيفة التي تساعد على الرقص. صاحبة العرس هي من تفتتح حلقة المدحات، بأول رقصة، فتضع في طبق المدحات مقدار معتبر من المال. والملاحظ هنا أن هنالك مصطلحان يفيدان معنى الرقص وكلاهما عنده مقام ومقال وحركات معينة. ففي حين يكون "الشطيح" على الأغاني التي تحمل معاني دينية مقدسة والتي هي ثقيلة من ناحية الريثمية، يكون "الرﭬيص" على الأغاني الخفيفة التي تحكي عن نفسيات المجتمع من حب وفراق ولوعة وشوق. وهنالك أيضا مصطلح "الجذيب" الذي يفيد تلك المرحلة التي تفقد فيها المرأة الراقصة وعيها نتيجة تأثير أغنية معينة على نفسيتها، فتصبح غير قادرة على ضبط حركاتها المتسارعة المحاكية لايقاعات والكلمات المسموعة حتى تخور قواها. ويتم ذلك وفق ضوابط وممارسات معينة تعتبر ناجعة في تفريغ المكبوتات. ولأجل كل رقصة في حلقة المداحات لابد من دفع الغرامة، التي هي عبارة عن ورقة نقدية تقدمها المرأة في طبق المدحات من أجل الرقص. وقد تنوب عليها امرأة أخرى في ذلك. وهناك حزام خصوصي من الصوف تناوله المداحات لمن أرادة الرقص بعد دفع الغرامة. بعد ربط الحنة للعروس وخروجها لتغيير ملابسها وتكون بين الحاضرات عروس حديثة الزواج، من العادة أن "يعلوها". أي أنها تجلس في مكانها وتوضع تحتها مخدة غليظة لترتفع قليلا ثم تعمد احداهن إلى مساعدتها على الوقوف والجلوس سبعة مرات، ويقدموا لأجل ذلك أيضا "الغرامة" التي تعود للمدحات. وقد يستمر الحفل عشية كاملة أو إذا كان في الليل، حتى الفجر. عندما ينتهي الحفل، تجمع الغرامة وتحسب وتعلم صاحبة العرس بمقدارها لتعرف كم كان حفها ناجحا وناشطا وكم أكرمتها مدعواتها. بعد الانتهاء تقسم الشيخة هذا المقدار من المال والهدايا الممنوحة لهن على فرقتها.
هذه البطاقة من تحرير: د. بن عبد الله زهية أستاذة بحث بالمركز الوطني CNRPAH [1] ما يمنح من مال للمداحات نظيرة الدخول لحلقة الرقص. [2] حزامة الكبوس تكون من المجبود على شكل مسدس تسمح بوضع القطع النقدية. [3] "الصنّي" هو عبارة عن "صينية" مستديرة الشكل من الحديد أو النحاس. |